29.5.10

Vendredi 16 Avril 2010 - L'Après-Match, Rimouski (Qc)


On se réveille doucement, tous à des heures différentes en fonction de la manière dont nous avons digéré le décalage horaire, mais nous avons tous un point commun : un léger mal de tête implanté au fond des neurones par la première fiesta sur les terres d'Amérique du Nord. Nous sommes chez Julie et Rafaelle qui seront nos hôtes pour pas mal de nos nuits à Montréal. Encore un gros merci pour l'accueil.
Dick n'est pas parmis nous au réveil, il a réussi à découcher dès le premier sort pour passer la nuit avec ...? Le mystère restera entier !
Dans tous les cas, il n'y rien de tel pour souder un groupe. Je commence à comprendre l'intérêt des week-ends d'intégration et ce genre de conneries d'étudiants.
La bande de jeunes que fréquente les Brixton Robbers est vraiment sympathique, on rencontre donc plein de monde très gentil dès le premier soir, le reste de la tournée s'annonce sous les meilleurs hospices. Comme dirait Diam's, spécial big up à Jépéto, Sophie, Raf, Julie, Stéphanie et toute l'équipe.
L'aventure commence véritablement ici. On récupère tout le monde, le gros camion des Brixtons, et on file a leur local pour charger tous le matos de la tournée.
Nous avons 6heures de route pour joindre Rimouski à l'autre bout du Québec. La route longe le St Laurent. Les paysages sont impressionnant, le dépaysement est donc au rendez-vous.
Ca fait tout de même bizarre de s'attarder un peu sur la signalétique aux bords des routes. Ici, des " Attention, traversée scooters des neiges" sont représentés sur les panneaux. Il y a encore plein de restes de neige, alors que nous sommes mi-avril. Oui alors je sais, que je m'enthousiaste pour pas grand chose mais tout de même.
On finit par arriver dans la douce ville de Rimouski. Ici, l'accent est encore plus improbable qu'ailleurs.
En bon petit fils de paysan du Tarn, je ne comprend vraiment pas grand chose lors des conversations avec les autochtones. Ainsi, dans le petit boui-boui local, je me retrouve face à un plat géant de poutine, alors que je pensais avoir commander "da smallest size". On a du mal se comprendre...
C'est Guilhem, qui organise régulièrement des concerts dans sa ville qui nous accueille. Il est jeune, et organise des concerts depuis l'âge de 16ans. Chapeau jeune homme, à ton âge je pensais encore que NOFX étaient suédois...Le bar est plutôt cool, ambiance un peu cheapos, mais sympathique. Till est tout de suite chez lui. Il connaît les gens, les endroits, les habitudes ; le roadie de luxe parfait. Le temps de chercher les toilettes, et le jeune homme à déjà monter le stand de merchandising. Impressionnant.
Hate It Too attaque la soirée. C'est jeune et bon esprit, je suis pas trop attentif. J'attend juste que c'est pas trop trop carré. Le concert semble long, et le fait que je sois vraiment claqué n'arrange rien au fait que je m'ennuie..
The Filthy Streakers est le groupe de Guilhem, et c'est vraiment mieux que le band précédent. Ska punk, façon 90's. La encore, on entend la folie de la jeunesse qui se manifeste sur quelques passages à coté de la plaque, mais ça le fait bien. Reprise de "Dear Sergio" de Catch 22, je puise dans mes dernières ressources pour bouger un peu le derrière, et c'est notre tour.

De toute évidence, le jetlag nous a fait mal. On est tous un peu au bout du rouleau, et ça s'en ressent lors du concert. On fait le set tranquille, en savourant le moment. Merde alors, on joue nos morceaux de l'autre coté de l'atlantique. C'est dingue.
Et puis nos copains de Brixton Robbers montent sur scène. Bonne fougue, bonne attitude, bon humour, bonnes chansons, et gros charisme. Tout ceci s'annonce sous les meilleurs hospices.
On tombe de fatigue sur la fin de la soirée. Ce n'est absolument pas le cas de Mr Nick, que nous appellons désormais affectueusement Nicolas Chibrolo (Vous le trouverez facilement sur facebook maintenant), qui tient une belle ébriété. On finit chez Guilhem où prend tout de même le soin de montrer aux américains que nous aussi on sait jouer au beerpong. A demain!

1.5.10

Jeudi 15 Avril 2010 - Le voyage


Et bien nous y sommes. Le grand jour du départ. Si tu m'avais dit, il y a 10 ans que j'aurais pris l'avion avec mes copains pour aller faire des spectacles avec mon orchestre de punk rock de l'autre coté de l'atlantique, j'aurais signé de suite. Peut être même que j'aurais foutu l'encre en l'air, et que j'aurais signé avec mon sang pour m'assurer de l'authenticité du papelard.
Toujours est-il que nous y sommes ce matin du 15 Avril à l'aéroport Toulouse Blagnac.
Excités comme un sac de puces, on se présente frais et pimpants au guichet de la compagnie qui doit nous amener à Montréal.
-L'hôtesse : " Ah non, vous ne pouvez pas décoller, il y a un volcan en éruption en Ecosse, tous le nord de l'Europe est bloquée par la fumée."
Alors celle là, on a du mal à la croire. Mais en même temps, la malchance, la guigne, la lose et bien c'est pas mal notre truc. Je commence même à me demander, si mère nature en personne en a pas un peu après nous.
Le camion inondé à Rive de Giers en banlieue stéphanoise l'année dernière, les improbables chutes de neige cet hiver qui nous font raté le festival Guerilla Asso à Hazebrouck, mes histoires de mâchoires en mousse... C'était déjà pas mal. Mais alors le volcan qui gronde tous les 200 ans et qui attend notre départ pour sortir de ses gonds. Banco.
Au final, c'est un volcan Islandais qui met un peu la pagaille en Europe et remet en question tous les transports aériens. C'est tout de même rigolo et assez plaisant de voir la nature reprendre ses droits. Surtout qu'après une heure d'attente sur le sol Toulousain, on arrive à monter dans un avion qui fera escale par Paris ( et pas Londres) et nous emmenera directement à Montréal.
A l'aéroport, on croise même Alain Giresse l'ex-star du football français. On en profite pour lui demander un autographe pour notre copain Damien qui habite désormais au Québec.
Une fois partis, on apprend que désormais plus aucun avion ne décolle de Paris, ni du reste de l'Europe du Nord. Un peu de chance enfin !

Nous sommes tous les 4 dispersés dans l'avion. Les 7 heures de trajets vont être bien longues.
De mon coté, je me retrouve assis d'un certain Balbino. 68 ans, portugais, marié depuis 20 ans à une Québecoise. Le vieil homme est très sympathique, mais ne s'arrête jamais de parler. Incroyable. Le problème majeur dans notre relation verbale vient du fait, que le monsieur parle français avec un fort accès québecois, mélangé à un fort accent portugais. Je tiens la première heure à me concentrant beaucoup. Ses voyages, sa femme, son travail, j'ai droit à toute sa vie...
Altitude et alcool gratos aidant, je ne comprends absolument rien sur la deuxième heure de son monologue. Je me contente de quelques hochements de tête avec sourires, l'histoire de ponctuer un peu son récit. Au final, j'ai l'impression que mon héros du jour, a eu une existence plutôt cool, et que ce n'est pas prêt de s'arrêter. 6 mois au portugal l'hiver, 6 mois à Montréal l'été avec sa blonde, il organise sa retraite de la plus belle des manières.
Une fois sur le tarmac, c'est partit pour la grande aventure de l'immigration.
On a tous en mémoire les mésaventures de Guerilla Poubelle il y a quelques années de ça, donc nous sommes un peu flippés à l'idée de rentrer sur le territoire canadien sans contrat de travail.
Voilà donc tout le problème, pour jouer au canada avec ton groupe, il faut un contrat de travail. Sinon tu exerces une activité illégale. Mato, Jules et ma pomme passons sans encombres. C'est incroyable toutes les questions qui peuvent nous poser. Les raisons de votre voyage? L'endroit où on loge? Nos revenus financiers?
Dick de son coté, arrive sans avoir trop préparer son entretien, et se fait un peu malmené par le douanier, il n'est guère convaincant dans son discours, il passera donc par la case immigration !
Mato et Jules passe le dernier barrage douanier à la sortie de l'aéroport tandis que j'attend mon pote dans un état de stress avancé.
Une heure plus tard, le jeune homme nous revient livide de son entrevue. C'était moins 1 pour le vol retour direct !
Dernier poste douanier pour nous deux. Et hop, deuxième état de stress avancé. Ca commence a mouiller dans le calebard. Le douanier regarde la guitare, l'ouvre, et tombe sur une setlist...Grillé!
Le mec s'énerve, et a compris que l'on mentait. On balance tout, nom du groupe, les dates... A jouer la sincérité, le mec est plutôt cool et nous laisse passer. Par contre, si quelqu'un des services de l'immigration se pointe au concert, nous serons bannis du Canada pour 15ans. On ne plaisante pas.
Dehors, on retrouve notre copain Till (GxP, Guerilla Asso, M.A.G, Maladroit...) qui sera notre roadie pour cette tournée. Excusez un peu le roadie de luxe !!!
Dick désormais, nous l'appellerons Youssouf. Pas question qu'il s'en sorte comme ça.
Matt et Marc-André des Brixton Robbers passe nous récupérer avec leur gros camion, et c'est parti pour Montréal. Poutine et bière pour l'accueil, match de hockey, et nous sommes direct plongés dans l'ambiance.On fait une grosse fiesta pour le premier soir, c'est l'anniversaire de Joachim (road manager des Vulgaires Machins), on se couche à 6h du mat heure locale(pour nous il est 13h en france)!
A demain !

5.4.10

Samedi 3 Avril 2010 - Salle des fêtes, Labège (31)


En 2010, je m'accroche à mes résolutions. Je vais essayer de mettre à jour ce blog aussi souvent que possible. Une tournée Québécoise approchant à grand pas, il est donc temps que je reprenne les bonnes vieilles habitudes.
Une bonne date dans notre campagne Toulousaine , pour tester le nouveau set, avant de s'envoler pour l'aventure extraordinaire qui nous attend de l'autre coté de l'océan, c'est un peu le menu du jour.
Ce soir, c'est l'Assault Musical qui organise. Des copains à nous de longue date, des mecs qui vivent le rock à fond depuis des lustres, des gaziers sur qui tu peux compter pour passer une bonne soirée.
La salle est grande, et très dure à sonoriser. On arrive en retard comme d'habitude, la faute à la soirée agitée de la veille. Bonne surprise, notre pote et ex-compagnon de route Boeuf, à décidé de passer la journée avec nous. Voilà de quoi nous filer le sourire pour la journée. On balance, on galère avec le son, on balance...Vous connaissez l'histoire.
Fin d'aprem au centre commercial, pour se sentir un peu existé, excellentes pâtes à la carbonara et c'est déjà l'ouverture des portes.
Ca fait vraiment plaisir, il y a plein de copains à nous qui ont fait les déplacements. Le fait de voir des visages familiers fait chaud dans le coeur. Il y a les garçons et les filles de Progrès Son, les collègues de I Was A Teenage Alien, Under My Blanket, PierrO, Mandy, Zède, et y 'a même Ed et Sid des Uncommonmenfrommage, de passage dans le coin...

HellFuckers ouvre la soirée. Rock'n'roll, blues, punk, ça brasse large mais c'est plutôt sympa à écouter et même à regarder (pantalons en cuirs pour les messieurs). Un harmoniciste sur quelques morceaux, deux trois reprises de standards du rock, les mecs le font à l'ancienne, mais au final ca le fait pas mal.
Place aux Mas Ay Pas, ovni rock un peu bizarre je dois l'avouer. Chanteuse cagoulée, textes mi -scandés, mi - chantés, ca me fait penser a Brigitte Fontaine quelquefois. Tout ça pour dire que c'est pas mon truc. Ils ont un univers certain, faut accrocher et plonger dedans. De mon coté, j'ai toujours préféré faire des bombes que des plongeons, donc je reste pas mal dehors. Je vous passe le coup de monter sur scène avec un poulet mort...Là ca va trop loin.
Puis vint notre tour. Je redoute pas mal de chanter à nouveau, c'est le premier concert depuis mes soucis maxilo-facial, et je suis pas trop en confiance. On y va mollo et ça passe doucement, quelques blagues, quelques pains, les nouveaux morceaux, et au final, on se fait pas mal plaisir. Dick se fait cramer à l'éthylotest sur scène, mais on rigole bien. Un bon tour de chauffe pour ce qui va se passer dans 15jours.

Stay tuned !

Photos par Mr Zède @ Metal Sickness :

12.2.10

Des nouvelles / Vendredi 12 Février 2010


Mea Culpa.

Je sais, ce n'est pas ces deux modestes mots latins, qui vont excuser les deux ans de retards sur le blog, mais vous savez ce que c'est.
Un travail à temps plein, une petite amie, une flemme sudiste omniprésente, et la cyber vie du groupe part en fumée !
Aujourd'hui, c'est différent. Pour la première fois depuis l'existence de l'orchestre, j'ai regardé mes copains partir en tournée sans moi. Très honnêtement, je pensais pas que cela puisse un jour me tomber dessus.
Non pas que tu te sentes irremplaçable, mais la naiveté inconsciente qui t'habites depuis ton plus jeune age te pousse à croire, que c'est une aventure qui se partage avec les mêmes gaziers avec qui tu as commencé l'histoire.
Les tournées, c'est certainement la raison principale pour laquelle tu montes un groupe. Des kilomètres d'asphalte, une multitude de rencontre, des frontières traversées, des moments que tu partages avec ton cercle restreint d'amis, et ce sentiment que tu es en train de vivre des instants que tu n'oublieras jamais.
Ca faisait un sacré moment, que j'avais posé un gros calibre sur la tempe de la routine, en attendant d'appuyer, pour déclencher le compteur kilométrique du camion et sortir un peu du quotidien merdique.
Faut croire que de mon coté, j'avais oublié le cran de sureté. Je suis bloqué à la maison pour des raisons de santé pas vraiment intéressante. C'est les boules, c'est sur, mais promis je tombe pas dans la plaidoirie défaitiste.
C'est mon ami, Till, qui me remplace. Au delà de tout le respect que je dois à ce monsieur pour son dévouement à la cause punk rock, c'est avant tout cela un excellent ami. Celui qui est toujours là au bon moment, les bons mots quand il le faut, celui qui t'offre ses bras quand c'est la merde. C'est donc un sacré honneur que ça soit lui qui nous rende ce service.
L'équipée sauvage qui accompagne cette tournée est composée de 6 valeureux garçons avec qui on ne s'ennuie pas !
Boys are back on tour ! Don't miss them !
Romain Boule
ps : j'ai donc réussi à retrouver les codes de ce foutu blog. Je vais donc pouvoir le mettre enfin à jour !

Fimu 2008







La suite des photos de nos concerts au Fimu 2008
Beaucoup de monde. Beaucoup trop?

27.5.08

Samedi 10 Mai 2008 - FIMU, Scène du conservatoire, Belfort (90)

Voilà un week-end qui apparemment était attendu par l'orchestre dont il est question dans ces pages. A dire vrai, j'avais de mon coté pas pris conscience de ce que représentait ce festival aussi bien en tant qu'affluence du public, qu'en terme de logistique générale. J'étais vraiment loin de m'imaginer l'endroit dans lequel nous allions nous retrouver.

Mais commençons d'abord par le début de l'histoire, à savoir comme d'habitude, l'éternel trajet en camion que nous affectionnons tant.
On part la veille, c'est à dire le vendredi matin, pour se coller la bonne journée de route qui nous mène à Belfort, et pour rejoindre le domicile de Jean Rémi des Rebels Assholes qui nous logera le soir.
Dans le camion ça commence bien, Boeuf a la forme des grands jours, le reste de l'équipe aussi, on parlera du dvd de Metallica et uniquement de Metallica sur la première partie du trajet (Allez, au moins jusqu'a Narbonne...)Dick est aux anges.
La route se passe sans encombres, surtout que nous avons le jeune Tom-Tom digital qui nous indique désormais la route.
On arrive sur les coups de 20h à Belfort, et nous retrouvons nos copains de l'Est, avec qui nous partageons beaucoup d'intérêts communs.
Je vous passe les détails, de la première soirée, sans concerts, mais bien sur un tantinet festive. Pour ma part, j'irais dormir chez la mythique Tata Wallen, avec le Mato, toujours dans les bons plans.

Le FIMU, est donc le Festival International des Musiques Universitaires, organisé par la ville de Belfort, il réunit en 2008, 138 formations de 35 pays différents. 25O concerts gratuit dans toute la ville, dans tous styles musicaux (world, jazz, musiques du monde, rock, hip hop...)
Pour plus de renseignements, vous pouvez cliquer par ici !
Réveil tôt, on se rencarde tous à l'accueil musicien, pour savoir comment tout cela s'organise.
Première surprise improbable, nous avons une bénévole, mise entièrement à notre disposition, pour nous accompagner, nous aider, et nous guider pendant notre séjour sur le festival.
Elle s'appelle donc Emilie, charmante Jurassienne de 21 ans, et la pauvre se demande sur qui elle est tombée.
On récupère les pass, tickets repas, codes pour l'hôtel, et nous voilà déjà parti vers notre première scène.
C'est Jean-Loose (guitare chant, Rebels Assholes) qui nous fera le son sur nos deux concerts du week-end, ca nous met un peu en confiance pour la suite sur les grosses scènes qui nous attendent.
La scène du jour d'ailleurs est super chouette, on a droit à une heure de balance, tranquille, il fait super beau, et déjà pas mal de monde devant la scène.
Il a je ne sais combien de personnes au backline pour veiller au bon déroulement du concert. Boeuf sort ses plus belle lunettes de soleil, et pour une fois peut se la couler douce.
Jean-loose à la régie facade, notre pote "Bouledefeu" à la régie retour, toutes les conditions sont bonnes pour qu'on passe un bon concert.
Et ce fût le cas, le concert est chouette, on joue bien, et appliqué, les blagues sont presques drôles, on est content que tous les copains du coin sont là, et on invite tout le monde à se rendre au "show case" accoustique sur les coups de 19h. Quelques jeunes adolescentes pensent que nous sommes Vegastar, Aqme où je ne sais quelle autre saloperie pseudo-rock, et demandent des autographes à la descente de la scène. C'est vraiment bizarre ce genre de situation, on leur propose plutôt de venir au concert accoustique et de discuter leur épreuve de bac blanc de français...
Mr Boule de Feu



LA SUITE ARRIVE...

7.5.08

Mercredi 30 Avril 2008 - Le Bikini, Toulouse (31)

Le Bikini, la salle mythique de mon adolescence. L'endroit où j'ai certainement forgé mes premiers souvenirs de concert rock. Tout le monde est bien sur au courant que ce premier lieu mythique a explosé avec l'usine AZF, le 21 Septembre 2001, mais la nouvelle salle à ouverte depuis la rentrée 2007 avec des conditions rarement vu dans un club de concert en France. Objectivement, c'est le meilleur son que j'ai entendu dans une salle.
Tout ça pour dire, que ce soir pour la première fois, on est à la fois ravi et impressionné de jouer dans un temple pareil.
C'est le collectif Antistatic, réunissant des groupes à forte consonnances metal (Psykup, Sidilarsen, Manimal...) qui organisent l'événement. Le principe est simple, chacun des groupes engagés s'amusent à reprendre des artistes dont le nom commence par la même lettre que leur propre groupe. Le jeu est bougrement intéressant, et le défi à relever. Ajouter à ça, une soirée "Mauvais Goût" en after, et vous comprendrez que la soirée vaut le déplacement.
L'affiche est belle, il y a au total 10 groupes, qui font trois reprises chacun. On a préparé un peu le truc de notre coté, à l'ancienne comme d'habitude, et les reprises seront donc Johnny Cash, Compagnie Créole, et Francis Cabrel.
Arrivés sur place, on est accueilli par Tonio d'Antistatic, qui nous explique en moitié moins de temps qui nous faut pour comprendre, le déroulement de la soirée. Backline commun, pas de balance, les groupes s'enchainent vite, pour pas terminer les concerts au petit matin. On retrouve sur place, nos copains de Sortie 15, Mathieu, et Mulot de Face-B, Nolentia, Patrick du Fairfield, et quelques bons costauds qui fait bon de revoir. Apéro, repas, et c'est déjà à Sortie 15 d'ouvrir les hostilités. Il est tôt, mais il y a déjà beaucoup de monde, et les premiers noeuds au ventre s'installent...Sabrina "Boys, Boys, Boys" pour le groupe Progrès SOn, avec les Mathieu de Face-B bien déchainés. Leur déguisement sont bien drôle et un bon moment sur leur concert.
Le Mulot pour Sortie 15
Nolentia que j'apprécie beaucoup dans leurs compositions, s'attaquent entre autres au Negresses Vertes en mode blastbeat. Un régal. Avec des basses a te remonter le coeur jusqu'au fond des amygdales.

Je vois pas tout de la suite des concerts, mais on retiendra Nabass, trio accoustique, avec un chanteur oriental avec superbe voix (et le batteur de Psykup me souffle t'on dans l'oreille), Que de la Bouche avec un pélo de Fabulous Troubadours, avec une belle reprise de Queen.
La salle est bien remplie, on final comptera au moins 900 personnes. On joue à la fin, avec les "gros groupes" qui envoient. La salle est grande, donc je perds souvent mes compères, on se donne rendez-vous 30 minutes avant dans les loges manière de se préparer.
Mato que j'ai pas vu depuis un moment, est avec ses copains et copines de Luchon, et je redoute un peu son omniprésence au bar avec le concert.
"C'est bon je gère ! T'inquiète me dit-il " Pendant ce temps là Fumulubudu et Comodor 64 mettent une branlée à Manu Chao, ce qui fait sacrément plaisir à entendre.
Vint ensuite le groupe My Own Private Alaska, side - project du chanteur de Psykup, avec piano. Ca fait plaisir à entendre parce qu'à la différence de nous, ils sont musiciens, donc très pros, et super en place. C'est une agréable surprise que leur concept avec piano. La reprise de Metallica est impressionante de facilité. L'écoute de leur disque ne m'avait pas laissé une grande impression, du coup va falloir que j'écoute d'une oreille plus attentive.
Sidilarsen et sa musique, c'est vraiment pas du tout ma tasse de thé. Le genre dance-metal-indus, qui m'amène vite à partir re écouter un bon vieux Discharge. Pas mon style du tout, mais il y a rien dire, sur scène c'est l'amérique, ça joue très très bien, et leur concert est vraiment au dessus du lot.
Je verrais malheureusement pas Kebous, le nouveau projet de Laurent des Hurlements de Léo, puisqu'ils jouent juste avant nous. Par contre croiser la section rythmique des Sleepers dans les loges en sachant qu'ils jouent juste avant, et bien ça met pas du tout en confiance.
C'est finalement à nous d'attaquer, les techniciens son et lumières sont aux petits soins, super à l'écoute, et patients après 8 groupes dans les jambes. Un gros chapeau pour leur disponibilité et leur gentillesse. J'en connais qui auraient tout envoyer bouler à leur place.



Nos 3 morceaux se passent tant bien que mal, on joue vraiment pas très bien, Mato casse deux jacks (sur 3 morceaux c'est fort), j'embrouille dans la pédale switch (Il y avait 3 sons différents, donc 3 boutons, trop compliqué...), mais malgré tout le son est super bon sur scène, la salle est pleine, et c'est finalement un régal.
Manimal, vainqueur de l'édition précédente, cloture la soirée, avec un gros spectacle, je suis un peu déçu que les versions soient pas en death metal, comme leur morceau, mais c'est pareil, ça joue super bien, ça chante super bien...Comment ça trop bien?
L'after Dj, est vraiment de mauvais goût, la fête est belle, je passe au moins une heure à parler de Francis Cabrel, avec Laurent de Kebous, et plein de monde. Dodo très tard.
un grand merci à l'équipe Antistatic pour leur taf et leur disponibilité. Merci aussi à Muddy et mp3Merlin pour les photos.

Samedi 26 Avril 2008 - Hotel de la musique Capellette, Marseille (13)


Petit dodo dans le camion, et un after soirée un peu délicat la veille en compagnie des Nichiel's, et nous voilà reparti sur la route.
Je monte dans le camion des Nichiel's jusqu'à Marseille, pour profiter un peu de nos nouveau copains. Skimo, nous avait tellement parler d'eux, que je me languissai de les rencontrer. Les coquins ont apparemment de belles habitudes dans leur camion ; il s'agit de bosser des morceaux pour les jouer le soir même. La reprise du jour sera donc, "Love Story" de Sales Majestés, qu'on bosse à l'ancienne dans le camion, la guitare sur les genoux. C'est pour ça qu'on fait du punk rock je pense, parce que c'est accessible et adaptable en toutes conditions. Dur de faire le tri dans les chansons des Sales Maj' pour trouver un texte potable, il nous semble que cela là s'en sort pas trop mal.
On prend la nationale avec les Nichiel's pour économiser les frais, tandis que mes collègues Fiasco passent par Nimes pour déposer Marjorie. Résultat, toute l'équipe arrive ensemble sur Marseille pour retrouver Manu et Nico du groupe Menpenti et de l'association Chavanna.
Comme notre précédente venue, à Marseille, il y a 1 an et demi de ça, le concert à lieu dans un hôtel de la musique. C'est des locaux de répétitions la majeure partie du temps, et une petite salle de concert, lorsque cela est possible. Le concept est spécial, mais on commence à s'y habituer.
C'est super de retrouver les costauds de Menpenti, on est bien fan de leur premier album qui passe en boucle à Toulouse, et on ne se lasse pas de leur montrer à quel point on connaît les textes par coeur.
Le concert commence avec le groupe Delko de St Etienne, en galère de date sur Marseille, et donc en dépannage ce soir. C'est pop-rock, un peu a la Sonic Youth, les guitares sonnent super bien, mais les voix me dérangent beaucoup. Viennent ensuite, The Anonymous Pregnants, trio Marseillais, qui débute. Les jeunes sont bien cons, jouent pas très bien, mais je préfère largement l'ambiance qu'ils dégagent comparé au groupe précédent. En plus, ils reprennent les Ramones alors...
On inverse l'ordre de passage de la veille, et on enchaîne donc par la suite. Faut raccourcir les sets une fois de plus, c'est un peu pénible à force de jouer 30 minutes, donc on fait un peu nos rock stars du dimanche. Nico en profite pour nous vanner un peu avec ça...
Mine de rien, on joue le temps qui nous est imparti, et on envoie la sauce. IL y a vraiment pas grand monde, mais le peu de gens qui sont là sont ravis d'y être, et c'est la belle fête, on raconte pas mal de conneries, Dick se laisse avoir par le coca empoisonné de Menpenti et finit un peu saoul après le concert.
Nichiel's envoient un bien meilleur concert que la veille, plus détendu, et largement plus fougueux. Le bassiste, Nicolas Poisson, finira en slam avec sa 4 cordes sur les Marseillais.
On vend un peu de merch, on rencontre les gars du groupe Lazy Bastards et du zine
Fin de concert, on invite tout le public (une petite vingtaine de personnes) à sortir avec nous sur le vieux port, pour rencontrer les acteurs de Plus Belle La vie (oui c'est ma grande passion).
La soirée sera longue et mouvementée, mais ça c'est une autre histoire.


Dick et le coca qui rend fou

5.5.08

Vendredi 25 Avril 2008 - Barock, Montpellier (34)

Cela faisait un petit moment, que nous avions prévu ce week-end, en compagnie des Nichiel's de Chambery. Après moultes déboires d'organisation, et de disponibilités, on se retrouve tout de même à partager deux dates pour cette fin de semaine.
La première est donc Montpellier, ville que l'on connaît bien pour y avoir joué je pense, plus de fois qu'à Toulouse. C'est nos copains de Pretty Johnny, the "next big thing", la relève de Leptik Ficus qui organisent le concert. C'est un week-end particulier puisque on fête aussi l'anniversaire de Jules, qui prend encore une année dans le cornée. On part après le travail sur toulouse (enfin pour ceux qui en ont). On embarque pour le week-end, Cyril, collègue de Mato, qui va filmer les concerts pour d'éventuels clips live.
Je prend le volant au départ de Toulouse, pour une fois n'est pas coutume, soulager un peu Boeuf. L'intéressé se retrouve donc à l'arrière avec Mato et Cyril, et ses derniers en profitent pour soulager la valise de bière, qui verra même pas l'arrivée sur Montpellier.
Record presque battu, on arrive sur les lieux du concert à 21H passés. Le nouveau GPS de Jules est très joli, mais on a tout de même du mal avec les nouvelles technologies...
Ce soir, il y a donc les Nichiel's à l'affiche, mais aussi nos copains de Otaké, que nous avions pas vu en concert depuis un bon bout de temps.
L'oreille de Nans le bassiste semble se rétablir, leur disque est sorti, les voilà donc prêt à envahir les salles de l'hexagone et ailleurs. (Ils prévoient d'ailleurs une tournée jusqu'en Israel avec Anti-Clockwise)
Le bar est sympa, une bonne cave comme je les aime, et même si le patron semble un tantinet antipathique, les conditions sont chouettes.
C'est Otaké qui attaquent, devant un bon parterre d'ami(e)s. Le set est bien rodé, les nouveaux morceaux sont chouettes, c'est bien rock'n'roll comme je l'aime. Un bon mix entre Motorhead et les Shériffs. Le seul réproche que je pourrais leur faire, c'est les paroles qui semblent un peu tourner dans le même registre.
Nichiel's enchaîne, la cave s'est malheureusement un peu vidé, mais le trio de Chambéry, ne semble guère s'en soucier. Les passages 2-temps, à la double pédale, ramone bien, le chant est un peu sous mixé. Mais je passe un bon moment devant leur concert. Un sacré débit de connerie aussi de leur coté.
On cloture la soirée, il y a pas mal de copains devant, l'ambiance est sympa, les potes de Mato s'occupe du pogo, et on fait le concert à l'ancienne, et à l'énergie. Antho de Pretty Johnny, nous fait l'honneur d'un featuring, le temps de "Evolution d'une génération", le bougre a à peine 20 balais, et joue déjà mieux de la guitare que Mato et moi réunis.
Bonne ambiance générale, et une soirée sympa.
Dodo chez Julie, notre superwoman Montpelliéraine, qui nous sort toujours des situations les plus incongrues.
1000 merci à elle, et bien sur au Pretty Johnny.

Samedi 12 Avril 2008 - Le Médiator, Perpignan (66)


Réveil 9h, et une courte nuit dans le museau. J'ai un mal de gorge impressionant, sans doute à cause de la nuit passée dans le froid. Je m'insurge contre mes camarades, parce qu'en allant chercher les duvets au camion, ils ont oublié le mien. Le temps de remettre les yeux en face des trous, et j'aperçois le sac de couchage en question au pied du lit. J'ai sans doute oublié mon cerveau à Toulouse.
Puisque l'on en parle, hier j'ai oublié tout le stand du merchandising à l'appartement. On décolle donc en début de matinée, afin de rattrapper mes erreurs de la veille.
Pause éclair à Toulouse, et direction la Catalogne française. Je vois rien du trajet, installé confortablement sur la couchette du camion.
Arrivés sur place, on retrouve nos collègues de Saturn qui organisent le concert, ainsi que les Freygolo que l'on avait pas croisé depuis un bout de temps. Balance rapide et efficace, le temps au Parcel Bomb d'arriver et de saluer tout ce beau monde. Une belle brochette de copain ce soir, la soirée s'annonce bonne.
Le concert à lieu dans la salle consacrée au bar du Médiator. C'est beaucoup plus petit que la grande salle du bas, dans laquelle nous avions joué au mois de Novembre avec Guerilla Poubelle, mais ça nous correspond certainement un peu mieux.
Petit tour en ville pour profiter des 5 degrés en plus que Perpignan nous offre, les Freygolo nous racontent leur expérience au Japon, les yeux s'éclairent dans les yeux de Nico, dès qu'il aborde le sujet. Forcément que cela doit marquer les esprits.
Nous avons le reste de l'après-midi devant nous, et on le passe dans les loges à regarder des conneries sur internet avec les niçois. Apparemment on partage le même goût pour les groupes franchement pas terrible, voir même très mauvais. Du coup, on se lasse pas de s'échanger nos dernières trouvailles.
Bon et fabuleux repas, le catering est excellent. C'est les locaux de Parcel Bomb qui attaquent. J'attendais pas mal de voir le groupe en concert, les morceaux de la démo sont bien sympas, en tout cas dans la veine de ce que j'écoute en ce moment. Le concert est chouette, ça sent le manque de camion, mais ca présage du bon pour la suite.
On enchaine derrière, le son est vraiment cool sur scène, apparemment en façade ça le fait aussi, on prend du bon temps. Au premier rang, il y a un parterre de jeunes adolescentes venues fêter les vacances, c'est sympa, mais ça fait un peu bizarre de jouer devant des gens si jeunes.
Fin de concert, les mêmes adolescentes viennent nous demander des médiators. On aura tout vu. J'ai beau expliqué que ça coûte cher, et que nous sommes pas Tokio Hotel ni Guerilla Poubelle, mais en vain...Dick va même leur dire que c'est pas parce que nous sommes à la salle "El mediator" qui faut en demander...Sur le coup, c'était drôle.
Freygolo envoie comme d'hab un bon concert, ça joue vite et bien, et les morceaux du dernier album sont des gros tubes barre. Je suis résolument fan.
After tranquille avec nos copains de Saturn, on se couche tôt sauf Mato qui fait honneur un peu à l'accueil de nos amours catalans.